Jean Yves Ledrian, ministre français des Affaires étrangères: « IBK n’a pas entendu ce qui se passait »

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IBK a été bel et bien lâché par la France avant le renversement de son régime. Cette sortie du ministre Jean Yves Ledrian sur la crise malienne le prouve. Il a dit à qui veut l’entendre que le président sortant malien n’a pas écouté les conseils ni de la France ni de ses homologues de la sous-région. 

Devant un média, Jean Yves Ledrian, ministre français des Affaires étrangères et de l’Europe, s’est prononcé sur la crise malienne. Même s’il a condamné le coup d’État militaire, il reconnait le malaise qu’il y avait au Mali. « C’est d’abord une crise de confiance interne au Mali. Il y a eu une rupture de confiance entre le peuple malien et son président à la suite d’élections qui ont eu lieu au mois d’avril dernier, qui ont été contestées en particulier pour l’élection de trentaine de députés », a-t-il déclaré. A entendre son discours, la France a lâché IBK depuis avant le coup d’État car ce dernier n’a pas écouté les conseils qui lui étaient donnés par ses homologues. « Il y a eu des alertes nombreuses qui ont été manifestées à l’égard du président IBK pour lui dire qu’il fallait arrêter ces genres de pratiques politiques », a révélé Jean Yves Ledrian qui a ajouté : « Des alertes ont été faites et par le président Macron mais aussi par les collègues du président IBK. Une délégation des Chefs d’État de la région s’est rendue à Bamako pour dire à IBK : ‘’il faut reformer. Il ne faut pas accepter ces manouvres’’ ».

A en croire ce ministre français, il y a ce coup d’État parce que IBK n’a ni entendu les conseils ni le peuple qui protestait contre lui. « Il y a eu ces révoltes du peuple qui protestait contre cette situation durant plusieurs semaines. Je pense que  le président IBK n’a pas entendu ce qui se passait », a-t-il entonné. Selon ce diplomate, même s’il y a un coup d’État, il y a eu aussi la démission du président IBK.

Jean Yves Ledrian recommande à ce que la transition puisse se faire rapidement, que le pouvoir soit remis aux civils, qu’il y ait un agenda politique qui permette au Mali de retrouver une stabilité politique.

Il a, par ailleurs, rassuré que l’opération barkhane se poursuivra normalement au Mali.

Boureima Guindo

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