Mali: L’Adema fait ses propositions pour la transition

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Propositions de l’Adema-PASJ pour une transition politique réussie au Mali

L’Adema-PASJ, fidèle à ses engagements et respectueux de l’état de droit et de la forme républicaine de l’Etat, a condamné dans une déclaration rendue publique, le coup de force des militaires intervenu le 18
Août 2020, qui viole la Constitution du 25 février 1992.

Cependant, le Parti ne saurait perdre de vue la réalité socio-politique de notre pays qui commande une analyse objective de la situation actuelle à l’effet de proposer des solutions adaptées.

A cet égard, pour l’Adema-PASJ, le retour à l’ordre constitutionnel exigé par tous, passe objectivement et forcément par la mise en route d’une transition politique dotée d’un agenda et d’un chronogramme précis devant conduire, dans les délais convenus, à des élections libres, transparentes et crédibles.

Après une analyse approfondie de la situation socio-politique globale, l’Adema-PASJ, pour une sortie de crise durable, propose que l’action des Pouvoirs publics évite toute dispersion et se focalise essentiellement sur la création des conditions d’un retour à l’ordre constitutionnel normal.
Plus spécifiquement, la transition doit permettre de créer :
– les conditions pour la mise en œuvre des réformes politiques et institutionnelles, y compris la réorganisation territoriale ;
– l’organisation d’élections libres et transparentes conformément au nouveau dispositif institutionnel et organisationnel ;
– les conditions pour éviter l’isolement de notre pays en assurant le maintien de son ancrage dans les organisations internationales et régionales et singulièrement la CEDEAO, dont on devra requérir l’accompagnement, avec nos autres partenaires, du processus transitionnel.

Pour ce faire, l’Adema-PASJ propose l’organisation des pouvoirs publics à travers un Accord Politique de Transition (APT). Cet accord transcendant la constitution actuelle, ne remettra pas fondamentalement en cause le régime politique actuel (régime semi-présidentiel) et d’autres acquis démocratiques de la révolution de mars 1991.
Cet Accord politique devra être endossé par la communauté internationale à travers la CEDEAO afin de lui conférer la légitimité juridique requise pour rester dans le cadre normatif de la constitution du 25 février 1992

L’Accord Politique de Transition doit être élaboré par une équipe d’experts mise en place par le CNSP, et soumis à l’approbation de l’ensemble des forces politiques et sociales (par voie de consultation et de concertations) avant sa promulgation.
Dans tous les cas, l’Adema-PASJ exclut toute idée de conférence nationale souveraine qui ne sera qu’un forum de plus sans aucune valeur ajoutée pour la résolution des problèmes auxquels notre pays est aujourd’hui confronté.

Pour la conduite de la transition, trois (3) organes de gouvernance doivent être retenus :
– Un Président de Transition consensuel ;
– Un Gouvernement de Transition de taille réduite (25 membres au plus) dirigé par un Premier ministre consensuel ;
– Un organe législatif dénommé Conseil National de Transition (CNT).

Le Président de la Transition doit être une personnalité disposant d’une expérience confirmée de la gestion d’État (connaissance avérée du fonctionnement de l’Administration d’État et des relations internationales), une personnalité non clivante et si possible neutre, une personnalité jouissant d’une bonne moralité et d’une respectabilité établie.
De préférence, le Président de la Transition doit être un civil, afin de donner un signal fort quant à l’engagement du CNSP d’assurer une transition civile et corriger l’image de notre pays vis-à-vis de l’extérieur.

Le Premier ministre, Chef de Gouvernement doit être aussi choisi selon les mêmes critères que le Président de la République.

Les Départements ministériels du Gouvernement de transition en charge des questions de défense et de sécurité, des questions liées aux réformes politiques et institutionnelles devraient être priorisés dans l’allocation des ressources et faire l’objet d’un suivi étroit et rapproché.
La transition ne doit pas excéder douze (12) mois, en mettant le focus sur les réformes, indispensables à la tenue d’élections générales crédibles et transparentes. Lesdites élections consacreront la fin de la transition.

Bamako, le 29 août 2020

L’Adema-PASJ

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