Sotuba: Bécétigui, un père de famille qui volait et violait les femmes

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Avec le choix féminin de ses victimes, le quadragénaire voulait profiter au maximum de ces actes dans sa zone d’opération. La multiplication des plaintes l’a finalement fait perdre

Il a dépassé la quarantaine et est père de trois enfants. Nous le désignerons par son initiale M, alors que ses victimes préfèrent le désigner par le sobriquet « Bécétigui ». Traduisez par « l’homme à la machette ». C’est cet homme qui vient de tomber entre les mains des éléments de la commissaire principale Fanta Goïta en charge du commissariat de police du 16è arrondissement. à Sotuba, Moribabougou, Titibougou et autres quartiers du même type à la périphérie-Est de Bamako, où il opérait généralement, l’évocation de son seul surnom était source de panique chez les populations. La cause. Cet individu est connu pour être un méchant loup solitaire toujours armé de machette et de fusil de fabrication artisanale. Malheur à ceux qui se hasardaient à se retrouver seuls dans les environs de l’IER (Institut d’économie rurale) sis aux confins du quartier Sotuba. Un endroit qu’il avait choisi, en parallèle des autres, comme terrain de chasse préféré. Et où, à certaines heures de la nuit, il attaquait et violait ses victimes pour la plupart des femmes, sous la menace de ses armes.

Ce n’est pas un hasard lorsque « Bécétigui » a fait le choix de s’attaquer aux femmes. Cela avait deux avantages pour lui. Primo, sous la menace de ses armes, il pouvait les déposséder de leurs sacs à main et ou leurs portefeuilles contenant téléphones portables, argent liquide, bijoux et autres objets de valeur. Secundo, outre le vol de leurs biens, ce bandit de grand chemin n’hésitait point à abuser sexuellement de ses victimes. Un véritable prédateur qui a longtemps perturbé la quiétude des populations (la gente féminine surtout) des secteurs où il sévissait.

Cet homme a vécu ainsi durant plusieurs mois sans être inquiété outre mesure. Même s’il savait qu’il courait le risque d’être pris un jour par la police, il y pensait moins au moment précis où il a été coincé et interpellé. Cela a surtout été motivé par la multiplication des plaintes de ses victimes en son encontre. Selon nos sources, en peu de temps seulement, les plaintes ont fusé de partout. Et curieusement, comme par hasard, tous les plaignants faisaient la même description du même individu ainsi que sa façon de s’en prendre à ses victimes.

Il s’avèrera plus tard que les policiers avaient des preuves irréfutables que ce malfrat avait pris part à de nombreux cas de grand banditisme à travers certains secteurs des quartiers cités plus haut. C’est ainsi que les limiers ont jugé nécessaire d’en finir définitivement avec cette situation dans leur secteur.

Depuis, l’homme était discrètement traqué par la police. Celle-ci exploitait les moindres indices le concernant. Ainsi, il a été coincé et interpellé, fin mai dernier, avec un de ses complices. Conduit au commissariat et auditionné, il a jugé nécessaire de coopérer. Il reconnaîtra sa participation dans de nombreux cas d’agressions et de vol à main armée, voire de meurtre. Ce dernier cas se rapporte à une femme dont le corps inanimé a été retrouvé dans sa voiture en janvier 2019 quelque part dans le secteur où le bandit évoluait.

Par la suite, les enquêteurs ont prouvé que son complice, un recéleur, se chargeait d’écouler les téléphones portables volés hors de Bamako. à la suite de la perquisition de son domicile, les limiers ont mis la main sur un fusil de fabrication artisanale avec six cartouches, une moto Djakarta et trois téléphones portables. Ainsi les preuves semblaient suffisantes pour renvoyer le suspect et son complice chez les juges du tribunal dont le secteur relève.

Tamba CAMARA

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