Moumouni Guillaume MOUMWE, l’Inspecteur principal des Douanes burkinabè « Les autorités togolaises ont aussi montré leur disponibilité à accorder des avantages à nos opérateurs économiques. »
Moumouni Guillaume MOUMWE, l'Inspecteur principal des Douanes burkinabè « Les autorités togolaises ont aussi montré leur disponibilité à accorder des avantages à nos opérateurs économiques. »
Réunis à Bamako les 2 et 3 octobre 2025, les directeurs généraux des Douanes de la Confédération des États du Sahel (AES) et leurs partenaires ont axé leurs travaux sur l’harmonisation et l’interconnexion des systèmes informatiques douaniers avec la République du Togo. L’objectif est de fluidifier les échanges commerciaux et de renforcer la sécurité du transit dans la région.
Les 2 et 3 octobre, Bamako a abrité la 4ᵉ réunion des pays membres de la Confédération des États du Sahel (AES), regroupant les directeurs généraux des Douanes du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Les débats ont porté sur un thème crucial : « L’harmonisation des procédures douanières pour un commerce fluide et sécurisé dans l’espace AES ». À l’issue des discussions, des recommandations importantes ont été adoptées, ouvrant la voie à une interconnexion avec le système informatique douanier du Togo.
Interrogé en marge des travaux, Moumouni Guillaume Moumwe, Inspecteur principal des Douanes burkinabè, a insisté sur l’importance de cette démarche. « L’interconnexion, c’est la mise en œuvre de mesures de facilitation pour les transporteurs, les commerçants et aussi pour les douanes. C’est également des mesures de sécurité des transits. Nous avons planché sur un ensemble de dispositions afin d’établir une procédure de transit sécurisée, depuis le point de départ jusqu’à l’arrivée au pays de destination », a-t-il expliqué.
Selon lui, le port de Lomé au Togo constitue un passage incontournable pour les échanges commerciaux des pays de l’AES. « Le Togo est un port très utilisé par nos trois pays, compte tenu du volume de trafic existant. Les autorités togolaises ont aussi montré leur disponibilité à accorder des avantages à nos opérateurs économiques. C’est dans ce cadre que nous avons initié ces rencontres pour mettre en œuvre des procédures de transit adaptées », a ajouté M. Moumwe.
Au-delà de la facilitation du commerce, l’initiative vise également à garantir la sécurité des flux de marchandises, en réduisant les risques liés aux transits non sécurisés. Elle s’inscrit dans la dynamique d’intégration régionale voulue par les États de l’AES depuis la signature du traité instituant la confédération. « La douane de l’AES a pris ses responsabilités pour accompagner nos plus hautes autorités. Ces réunions permettent d’harmoniser les procédures douanières existantes afin de donner corps à cette volonté politique », a conclu l’Inspecteur principal des Douanes du Burkina Faso.
Avec cette interconnexion, les trois pays de l’AES entendent non seulement fluidifier leurs échanges commerciaux mais aussi renforcer la compétitivité de leurs économies face aux défis de la mondialisation.
Tidiane Bamadio