Bamako sous haute sécurité : pari réussi pour le général Daoud Aly Mohammedine

Un dispositif exceptionnel a permis d’assurer la sécurité des festivités du 65ᵉ anniversaire de l’indépendance du Mali, ce 22 septembre 2025. Plus de policiers, gendarmes, gardes nationaux et unités spéciales ont quadrillé la capitale, instaurant une atmosphère de sérénité malgré les menaces sécuritaires régionales.

Bamako a célébré, ce 22 septembre 2025, ses 65 ans d’indépendance dans une atmosphère marquée par une présence sécuritaire sans précédent. Sous la coordination du ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général de division Daoud Aly Mohammedine, l’ensemble des forces de défense et de sécurité a été mobilisé afin de garantir le bon déroulement des festivités.

Une ville quadrillée de bout en bout

Dès l’aube, les carrefours stratégiques, les grands axes et les lieux de rassemblement de la capitale ont été occupés par des policiers, des gendarmes et des gardes nationaux. À ces unités visibles se sont ajoutés des agents en civil, équipés pour intervenir rapidement en cas de menace. Les quartiers périphériques n’ont pas été laissés en reste : patrouilles motorisées et rondes pédestres y ont renforcé la vigilance.

Sur le plan routier, les éléments du Groupement de Sécurité Routière (GSR) se sont distingués par leur efficacité. Leur mission consistait à fluidifier la circulation tout en sécurisant le passage des cortèges officiels et des délégations. Plusieurs usagers ont salué la discipline et la réactivité de ces agents, habitués à gérer de telles situations.

Prévention et dissuasion

Le dispositif allait bien au-delà d’une simple démonstration de force. Selon un officier de la gendarmerie rencontré à l’ACI 2000, il s’agissait avant tout d’une stratégie d’anticipation : « L’objectif était clair : empêcher toute tentative de perturbation et rassurer la population. »

Ce choix tactique semble avoir porté ses fruits, puisqu’aucun incident majeur n’a été signalé durant la journée. Pour de nombreux habitants, la visibilité accrue des forces de l’ordre a contribué à instaurer un climat de confiance. « On se sentait protégés. Les patrouilles étaient partout, même dans les petites ruelles », témoigne Mariam, une Bamakoise venue assister au défilé militaire sur le boulevard de l’Indépendance.

Une portée politique et symbolique

Dans un contexte régional marqué par des menaces terroristes persistantes et des défis sécuritaires internes, ce déploiement massif revêtait également une dimension politique. Pour les autorités, il ne s’agissait pas seulement de sécuriser une fête nationale, mais aussi de montrer que l’État reste capable de protéger ses citoyens et de tenir tête aux menaces.

Le général Daoud Aly Mohammedine a insisté sur cette réussite collective. « La coordination parfaite entre la police, la gendarmerie, la garde nationale et les unités spéciales a été la clé. Nos forces ont prouvé une fois encore qu’elles étaient prêtes à relever tous les défis pour défendre la patrie », a-t-il affirmé en marge des cérémonies.

Une stratégie appelée à durer

Au-delà de la seule journée du 22 septembre, de nombreux observateurs estiment que ce dispositif pourrait servir de référence pour les grands rassemblements à venir. La synergie démontrée entre les différents corps de sécurité pourrait également renforcer la lutte quotidienne contre l’insécurité.

Pour les citoyens, ce succès est interprété comme un signe encourageant. « Cela prouve que, quand il y a de la volonté et de l’organisation, nos forces sont capables d’assurer notre protection », confie Moussa, un enseignant du quartier de Kalaban.

Une victoire symbolique

La réussite de cette sécurisation massive est perçue comme une victoire pour le ministre et ses hommes, mais aussi comme un message clair adressé à la population et aux observateurs internationaux : malgré les menaces multiformes, l’État malien reste vigilant et déterminé à garantir la sécurité de ses citoyens.

Tidiane Bamadio