Gros mensonge du Maire Fany Karim : le RDR a bien appelé à voter OUI à la Constitution de 2000, une vérité que le maire refuse de reconnaître

Le maire Fany Karim a une fois de plus montré son mépris pour la vérité en niant, lors de l’émission NCI 360 du dimanche 27 avril 2025, que le Rassemblement des Républicains (RDR) ait appelé à voter OUI au référendum constitutionnel de 2000 en Côte d’Ivoire. Cette affirmation est non seulement fausse, mais elle contredit ouvertement les aveux mêmes du RDR, par la voix de son porte-parole à l’époque, Aly Coulibaly, qui a reconnu publiquement que le parti a appelé à voter OUI à cette Constitution.

Retour historique : le référendum de 2000 et la position du RDR

Le référendum du 24 juillet 2000 visait à faire adopter une nouvelle Constitution qui allait instaurer la Deuxième République ivoirienne. Ce texte, approuvé par 86,58 % des votants avec un taux de participation de 55,97 %, a été promulgué le 1er août 2000. Or, le RDR, malgré les conséquences politiques lourdes de ce texte pour son leader Alassane Ouattara (notamment l’exclusion de sa candidature à la présidentielle de 2000), a appelé à voter OUI, une position qu’Aly Coulibaly avait qualifié d’« erreur » et que le parti « assume ».

Cette position était motivée par une crainte de stigmatisation : le RDR redoutait d’être perçu comme défendant la cause d’un non-Ivoirien, ce qui aurait nui à son image dans l’opinion ivoirienne. Cette ambiguïté politique a conduit le parti à une double stratégie : appeler publiquement à voter OUI tout en appelant en privé à voter NON, une manipulation des esprits que le maire Fany Karim semble vouloir perpétuer en niant la vérité.

Les conséquences et les contradictions du RDR

Malgré cet appel au OUI, le RDR n’a jamais véritablement accepté cette Constitution. Après la présidentielle de 2000 remportée par Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara et son parti ont organisé des manifestations violentes pour contester le résultat, arguant que la Constitution était illégitime. Cette contestation a contribué à l’instabilité politique et à la guerre civile qui a suivi.

L’attitude du RDR a ainsi été marquée par une hypocrisie manifeste : appeler à voter OUI pour ne pas paraître défavorable, puis contester violemment le texte une fois adopté, jusqu’à armer des militants pour s’opposer à leurs compatriotes. Aly Coulibaly lui-même reconnaît que le texte publié au Journal officiel avait été modifié à la dernière minute, mais il est faux de dire, comme le fait Fany Karim, que le RDR n’a pas appelé à voter OUI ; cette vérité a été établie depuis longtemps.

Une honte pour le maire Fany Karim

Le déni obstiné de Fany Karim face à ce fait historique, même sous la pression insistante  de Fabrice Lago du PPA-CI et du journaliste renommé Alafé Wakili, révèle une volonté de manipuler l’opinion et de travestir l’histoire politique ivoirienne. Ce mensonge grossier est d’autant plus grave qu’il vise à effacer la responsabilité du RDR dans la crise née de cette Constitution et à masquer la duplicité de son comportement.

En niant l’évidence, Fany Karim ne fait que s’enfoncer dans le ridicule et compromet sa crédibilité politique. La vérité est là, documentée et reconnue par les acteurs mêmes du RDR : ils ont appelé à voter OUI au référendum de 2000, une erreur qu’ils ont assumé, mais que le maire refuse de reconnaître publiquement.

Ce déni de la vérité sur un événement aussi fondamental est une insulte à la mémoire collective des Ivoiriens et un obstacle à la réconciliation nationale. Que le maire Fany Karim cesse donc de mentir et fasse face aux réalités historiques, plutôt que de nourrir les divisions par des falsifications honteuses.

Mordocaï Le BALAISE

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