HOMMAGE À LUCKY DUBE: 18 OCTOBRE 2007 – 18 OCTOBRE 2020: 13 ANS DÉJÀ!
Lucky Philip Dube est né le 3 Août 1964. C’est un chanteur de reggae Sud Africain et très engagé. Dans la banlieue de Johannesburg d’un certain 18 Octobre 2007, il rendit la terre sa poussière, à l’âge de 43 ans.
« As-tu jamais songé que tu pouvais quitter ta maison et rentrer chez toi dans un cercueil ? », chantait-il en 2001, dénonçant la hausse de la criminalité. « Lucky » a toujours placé les maux de son pays au cœur de sa musique. Sans savoir que sa vie même allait en devenir le symbole. À commencer par ce surnom qui semble aujourd’hui si mal choisi : « Lucky » Philip Dube le doit au miracle de sa naissance, après plusieurs fausses couches de sa mère, qui était une femme très pauvre.
Il connaîtra l’enfance classique d’un petit Noir pauvre sous l’apartheid. Elevé par une mère restée seule suite au départ du père. Après s’être distingué au sein de la chorale de l’école, Lucky se lance à 18 ans et se fait connaître par la musique zoulou traditionnelle. Il est convaincu que le message politique et social du reggae portera ses fruits dans un pays soumis aux lois racistes de l’Apartheid.
Il enregistre plusieurs albums. Un premier album solo, RASTAS NEVER DIES, sorti alors que le pays est placé sous état d’urgence, sera censuré par la radio sans connaître pour autant le succès.
Lucky Dube rencontre son public dès son deuxième album THINK ABOUT THE CHILDREN en 1985. Pendant dix ans, son reggae mélodieux et swinguant va contribuer à dénoncer les abus de l’apartheid bien au-delà des frontières de son pays.
En 1989, PRISONER devient un hit mondial, 100 000 copies de l’album seront vendues en seulement cinq jours.
En 1991, HOUSSE OF EXILE rend hommage aux combattants anti-apartheid et surtout au premier d’entre eux, Nelson Mandela. Dans SLAVE, il dénonçait les ravages de l’alcoolisme.
Dans son dernier album, RESPECT, il appelait ses compatriotes à cultiver le respect mutuel.
Son assassinat est une perte inestimable pour la musique africaine. Lucky Dube était l’une des consciences de ce continent éprouvé par la pauvreté et l’injustice sociale. Sa musique a éveillé la conscience de la jeunesse africaine même si son message a toujours été universel comme l’essence de la musique. Son immense œuvre le rend immortel. D’ailleurs ne disait-il pas, dans une chanson, que « le vrai rasta ne meurt jamais »?
À côté de Bob MARLEY, Peter TOSH, Joseph HILL(Culture), Burning SPEAR et autres, ce rastaman a contribué a semé la graine de la révolution des mentalités.
Reconnaissable à ses longues dreadlocks (nattes), il désapprouve publiquement l’alcool et la drogue. Le rastafarisme est une religion et non un mode. Sur ce, il affirmait: « si être rasta, c’est d’avoir des dreadlocks, fumé la gandja et se souler, alors je ne suis pas rasta. Je suis rasta, si être rasta c’est une conviction, une façon saine d’être ». Lucky menait une lutte par conviction.
LUCKY est un saint du rastafarisme que nous rendons hommage 12 ans après son élévation aux cieux par JAH.
NOBODY CAN STOP REGGAE
CAUSE REGGEA’S STRONG!
RASTA NEVER DIE !
LUCKY DUBE FOREVER!
JAH RASTAFARI !
De Gerard Amado Kaboré
#NOIR_EST_MA_FIERTÉ
#TOUT_SUR_LE_PANAFRICANISME