Mali: Place de l’Indépendance de Bamako: Voici la transcription du message de l’Imam Mahmoud Dicko

Manif pour la démission du président IBK. ACT2. Bamako 19 juin. Djeliba24

15h20. Montée de l’imam Mahmoud Dicko sur le podium à la Place de l’Indépendance. Place aux interventions.

Il y a le respect à Mandé, il y a aussi le retour du respect à Mandé.

J’ai pris la parole le 05 juin et j’ai demandé à mon grand «d’écouter le peuple».

Je vais être transparent avec vous. Une semaine après, rien n’a été dit, rien n’a été fait. Comme si ce ne sont pas des dignes fils du pays qui ont manifesté. Après des gens soucieux du pays l’ont appelé pour lui parler. Il y a rien à cacher. On ne peut pas demander aux autres d’être transparent et ne pas l’être soi-même.

J’ai parlé devant le président lui-même. Je lui ai dit «Koro, écoute le peuple». Je ne dois pas être hypocrite. Je lui ai dit «si tu n’écoutes pas ton peuple tu finiras par une mauvaise manière». C’est à cette occasion, qu’il apprit l’engagement de parler à la nation.

««Je tends la main». On t’entend la main à celui qui est loin. Rien de concret n’a été dit dans son adresse à la nation: «venez au dialogue, Gouvernement d’union nationale». Le mardi on a parlé au téléphone, il m’a appelé. Il a dit «jeune frère, j’ai dit oui » nous avons convenu d’une rencontre. Mais, le cadre a été changé après, tout le scénario aussi.» Djeliba24

«Si la main est tendue. Si c’est sérieux, on ne peut pas aller faire des déclarations seules : «salaires des enseignants». C’est expédié les problèmes, comme depuis le début de son régime. Cette fois, non !»

«On me demande que veut Dicko? C’est insulté le peuple. Toutes les souffrances des Maliens endurées par les Maliens ne peuvent pas se résumer au seul Imam Dicko. C’est n’est pas l’imam qui veut quelque chose. L’imam par dignité, honneur avait appelé à voter IBK en 2013. On avait transformé les mosquées en QG de campagne. Je suis obligé aujourd’hui, si les Maliens me demandent de leur sortir de là ou je les ai mis de faire en sorte qu’on en ressorte.»  Djeliba24

Hier, avec la CEDAO, une institution pour laquelle nous avons bcp de respect. Méfions-nous de ne pas insulter les organisations internationales. Notre problème, c’est nous d’abord. Le Malien est partout. Si les gens viennent nous parler on doit les écouter. Nous n’allons pas détruire ce pays. Non !  A partir d’aujourd’hui, on pense que les gens vont disperser et c’est tout. Tant que nous ne sommes pas satisfaits ça continue. Ce qui a été dit (désobéissance civile) sera appliqué partout au Mali.

«Si vous le voulez bien. J’ai une proposition. [Dicko. Dicko. Dicko…] j’ai une proposition. Ma vocation c’est diriger la prière. Il y a 40 ans que je fais ça, le reste j’accompagne le peuple. On n’est pas sur un ilot. Il y a une image qu’on doit dégager. Je dois avoir le courage de vous le dire. L’image qu’on veut nous donner, violence, casse, non, nous pouvons nous retenir et obtenir ce que nous voulons. Qu’on les laisse des gens partir lui (président) remettre la démission. Nous autres restons ici. On pense que nous sommes fous pour tout détruire. Doit-on se détruit ? Doit-on se brûler?»

[Bénédictions pour Bouyé Haidara]

«Il n’a plus l’attitude physique et mentale de diriger le pays. On nous demande qui va diriger le pays après. Nous avons un fort génie qui va indiquer la voie.

[Bénédictions pour Soumaïla Cissé.]

16h25. Fin

Djeliba24