Ce qu’on redoutait s’est finalement produit. Les djihadistes viennent de plonger la CAN dans la peur et la stupeur. Une attaque terroriste a frappé l’Égypte mardi, près d’Al-Rich dans le nord du Sinaï, région où sévit une insurrection djihadiste. Selon le ministre égyptien de l’Intérieur, six policiers, un officier et quatre terroristes ont trouvé la mort décédés.
«Un groupe d’éléments terroristes a attaqué mardi soir un centre de rassemblement de la police dans le sud-ouest d’Al-Arich» a fait savoir Mahmoud Tawfiq, ministre égyptien de l’Intérieur.
Malgré les dispositions sécuritaires prises par l’Etat égyptien pour la CAN 2019, cela n’a pas suffit pour que le pays vive encore une fois cet événement douloureux, alors que les Pharaons jouent leur deuxième match de la CAN 2019 qui s’annonce comme la finale du groupe face à la RDC ce mercredi.
Il fallait s’y attendre. Le 20 mai dernier, les autorités égyptiennes avaient annoncé douze djihadistes tués lors d’opérations de police près du Caire, au lendemain d’un attentat à l’explosif d’un bus qui a fait 17 blessés à proximité des pyramides de Guizeh.
Les forces de sécurité ont «mené un raid contre un appartement dans la banlieue du Six-Octobre utilisé pour la fabrication d’engins explosifs (…). Ces forces ont subi des tirs et y ont répondu, ce qui a fait sept morts parmi les éléments du groupe» de djihadistes présumés, avait annoncé le ministère dans un communiqué. «Un autre raid a été mené contre d’autres éléments du (groupe armé) Hasm qui se cachaient dans un appartement dans le quartier al-Chourouk (est du Caire). Lors d’un échange de tirs, cinq (djihadistes présumés) ont été tués», d’après le même texte.
Depuis 2016, le groupe Hasm a revendiqué plusieurs attentats contre la police, des officiels et des juges, au Caire. Les autorités égyptiennes accusent la confrérie des Frères musulmans d’être à l’origine des actions des mouvements Hasm ou encore Liwaa al-Thawra, qui ont multiplié les attaques contre les forces de sécurité et des magistrats ces dernières années. Autant d’attentats qui font que les gradins de la CAN soient désespérément vides.