Au Cameroun, l’assassinat du journaliste Martinez Zogo suscite colère et peur chez ses confrères

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Enlevé le 17 janvier dans la banlieue de la capitale, devant un poste de gendarmerie, Arsène Salomon Mbani Zogo , dit « Martinez», 50 ans, est retrouvé mort cinq jours plus tard, le corps mutilé. « Son corps a manifestement subi d’importants sévices », a annoncé le gouvernement camerounais. 

Martinez Zongo dénonçait régulièrement des présumés détournements de fonds des personnalités connues notamment du monde des affaires. Bien avant sa mort, « Il est allé à la gendarmerie, il a crié, mais personne n’a rien fait » s’énerve Chantal Roger Tchuile, directeur du journal la Tribune de l’Est dans une interview accordée au confrère Le Monde. 

Le journaliste Prince Nguimbous ne cache ni sa colère, ni sa peur. Avec une affichette sur le ventre « si je parle, je meurs », il a rendu un dernier hommage à son confère Martinez Zogo. « C’est le règne de la terreur dit-il, on a l’impression que si un journaliste parle, il va mourir », se déchaîne, Prince Nguimbous devant le correspondant de l’AFP au Caméroun. 

Le lundi 23 janvier dernier, de nombreux journalistes ont déposé des fleurs et bougies au siège de la radio privée Amplitude FM, à Yaoundé, où le défunt animait quotidiennement une émission dénonçant l’affairisme et la corruption au Cameroun, un pays dirigé d’une main de fer depuis plus de 40 ans par un même homme, Paul Biya, et son tout puissant parti.

Daniella AGBALO (Stagiaire)

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