Commune III: Boutiques en construction transformées en chambre de passe

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La décision de concession du parking par la mairie de la Commune III pour la construction des boutiques de recasement des commerçants du Marché rose avait été désavouée par les riverains, les travailleurs et les usagers de la mairie de la Commune III et les populations de Ouolofobougou. Construits mais inachevés, les magasins sont devenus des maisons de passe et des nids de brigands. Raison pour laquelle les populations et les riverains exigent leur démolition.

Les magasins construits à la va-vite pour recaser les commerçants du Marché rose sont devenus des maisons closes et des nids de bandits de grand chemin. Et pourtant, la Direction nationale de l’Urbanisme et de l’Habit avait recommandé que la vocation de parking de l’espace soit conservée. Parce que le parking est très souvent utilisé comme espace marchand à l’approche des fêtes de fin d’années et que la transformation du parking en marché pourrait créer, entre autres, un manque de parking pour la mairie de la Commune III, l’école de coupe et coupure (Copcc) et les autres services et structures environnants recevant du public. En plus d’un risque de sécurité lié à la proximité des rails et de l’échangeur Babemba. Sans compter un risque d’embouteillage au niveau de l’échangeur Babemba, d’occupation pérenne de l’espace dans le temps.

Malgré cette recommandation de la Direction nationale de l’Urbanisme et de l’Habit, l’entreprise Pacray a commencé la construction des boutiques en briques, alors qu’au départ il était prévu de les faire en contreplaqué. Et tout ce que la Direction nationale de l’Urbanisme et de l’Habit craignait comme désagréments liés à la transformation du parking est en train de se produise aujourd’hui. Les usagers de la mairie de la Commune III, des services et structures environnants, ne peuvent plus stationner leurs véhicules dans le parking. Les jours de mariage, notamment les jeudis et dimanches, la devanture de la mairie devient impraticable à cause des embouteillages créés par manque d’espace de stationnement. Et pire, l’insécurité à ces endroits est devenue très grande car de jour comme de nuit les magasins inachevés sont devenus des nids de vagabonds qui dévalisent les véhicules et volent des motos.

Les premières victimes de cette insécurité sont les apprenants du Centre d’orientation professionnelle en coupe-couture (Copcc) qui sont quotidiennement agressés et dont les motos sont volées à longueur de journées. Ensuite, les magasins sont devenus des maisons de passe (prostitution clandestine).

Les riverains des magasins ne savent plus à quel saint se vouer pour assurer leur sécurité et celle de leurs engins. Les autorités sont interpellées pour démolir ces boutiques et faire revenir l’espace à sa vocation de parking. Parce que, dans le Protocole d’accord conclu entre la mairie du District et la mairie de la Commune III, il est stipulé que la mairie du district s’engage à préserver en l’état les installations et les équipements existants sur le parking ; à ne réaliser sur le parking que des installations provisoires de types hangars ou kiosques démontables qui doivent être démontées immédiatement à l’échéance de la durée de la convention. Mais hélas, l’entreprise Pacray a détruit les installations qu’elle a trouvées sur place pour construire des magasins avec des briques 10, au lieu des contreplaqués indiqués. Commencé il y a plus d’un an, le chantier n’est toujours pas terminé. Mais la transformation du parking en magasins est en train de causer beaucoup de désagréments. Les autorités sont priées d’agir avant qu’il ne soit trop tard.                            

Siaka DOUMBIA/ Aujourd’hui -Mali

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