Commune V: Une bande de trois voleurs sème la terreur

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Depuis près de deux mois, une bande de trois voleurs sème la terreur chez les populations. Leurs cibles privilégiées, les agents Orange Money qui opèrent la nuit. Leur passage dimanche dernier à Kalaban coura et Bacodijoroni est encore sur toutes les lèvres.

«Un pas de plus et une balle vous traversera par le nez.» Cet ordre a été intimé, par le voleur qui faisait  le guet, à toute personne qui s’approchait de leur lieu de l’opération. Pendant ce temps, ces deux compagnons, eux, étaient en plein braquage. A l’intérieur de la boutique, ils ont tout mis à sac. L’argent des opérations Orange money de la journée emporté dans un sac avec les deux téléphones  portables.

L’opération faite, les trois braqueurs, venus sur deux motos, alpaguent un motocycliste dont le seul tort était d’être au mauvais endroit au mauvais moment. Sa tentative de résistance est très vite contenue par un coup de feu en l’air. Il sera dépossédé de son engin et même une fillette, venue acheter du crédit, sera soulagée de ses 2000 F CFA.

Comme au cinéma….

Les braqueurs s’enfuient avec leur butin. La victime, elle, s’empresse  au Commissariat du 11e Arrondissement, situé à environ 500 m. La déception. Sur place, il ne trouve que deux agents. Ces derniers lui conseillent de passer le lendemain, lundi 20 janvier, à 14h pour une déclaration. Des deux agents, le plaignant, grâce à ses explications, apprend que les trois voleurs opèrent depuis quelques mois en Commune V.

Le lendemain des faits, des témoins encore choqués racontent la scène. «Tout ce qu’on voit à la télé est réelle. C’était comme dans un film», assure une sexagénaire, après un «héeeeee». Alors qu’ils sont sous le choc, les populations apprennent que les trois braqueurs avaient frappé dans un quartier voisin. Cette fois à Bacodjicoroni, tout près du 15e Arrondissement.

En effet, un autre opérateur Orange money, un jeune dogon, s’est fait braquer, lui aussi, dans la même nuit du 19 janvier. C’était un peu plus tard vers 00h. Avec ce dernier, une lutte s’engage avec les braqueurs. «Ils ont tiré plusieurs fois sur moi, sans succès.», rapporte le jeune Dogon, déçu que personne ne soit venu l’aider. Il sera dépouillé de tout son argent et comme cadeau, on lui lance le sac précédemment arraché à Kalaban Coura.

Collaboration zéro

C’est de bouche-à-oreille que la première victime de notre histoire apprend qu’un sac contenant deux téléphones a été amené au 15e Arrondissement. Pourtant, depuis 48 heures qu’il a été braqué, ce dernier n’a cessé d’appeler ses téléphones qui sonnent dans le vide. Sans que personne ne réponde. Au Commissariat, il a dû fait sonner ses téléphones, son certificat de perte en main, pour qu’on lui remette ses téléphones. D’autres plaignants étaient dans ce commissariat pour déclarer, eux aussi, le vol de leur argent. Même mode opératoire.

C’est dommage, se plaint la victime, que lorsque vous perdez quelques choses vous devez faire le tour de chacun des 20 Commissariats de Bamako et environs pour faire des déclarations de perte. Le cas échéant, si vous avez la malchance que votre objet est retrouvé par un commissariat, autre que celui vous  êtes rendus, votre bien y pourrira, au nez et à la barbe des agents. Un niveau de collaboration quasi-néant qui fait que dans les cours de commissariat à Bamako pourrissent les motos et autres objets dont les propriétaires sont inconnus. Dommage! En attendant, le trio de brigands continue de terroriser les populations.

Maliweb.net

 

 

 

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