Haut l’équerre !

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Un journal de la place avait prédit la reproduction du scénario Karim Wade, au Mali, à l’avènement d’Ibrahim Boubacar Keita à la tête de la magistrature suprême. Karim Keita (Tiens ! c’est un Keita !), soi-même, risquerait de dupliquer son «homonyme» (peut-être son homologue) sénégalais. Les faits semblent donner raison à ce journal.

Ses frasques font régulièrement les choux gras de la presse malienne. Son jeune frère, Bouba, est moins cité dans la presse. Même si, récemment, a-t-on appris dans la presse, lui aussi, se serait spécialisé dans le coaching des femmes ministres (plutôt séduisantes).

Le détail est coquin, pardon, «ma plume a fourché», elle voulait écrire cocasse. Lui, Bouba, affectionne Twitter pour lancer ses tweets incendiaires. C’est peut-être un moyen discret, mais on n’est quand même pas dans un boudoir, ça reste un réseau social, Twitter. Alors, ça se sait !

Rappel utile, sans être la tête de Turc de la presse malienne, à l’opposé de son jeune frère, Karim Keita développe des rapports très difficiles avec les médias maliens. Il en est déjà à son deuxième procès avec des journalistes maliens (nous serons peut-être les prochains sur la liste). En cause : des faits l’incriminant ont été portés sur la place publique.

Si l’on admet qu’«il n’y a pas de fumée sans feu», Katio et Bouba ne sauraient défrayer la chronique pour rien. Fils du président de la République, on le sait ; cibles faciles, c’est moins évident. Mais bien parce que leur immixtion dans toutes les sphères dérange…

Dans le choix et la nomination des membres du gouvernement, le coaching des ministres, l’intermédiation, l’attribution ou facilitation des marchés publics ; la nomination des directeurs nationaux ou généraux. Karim par-ci, par-là ; Bouba, vice versa. Ils fonctionnent comme une bande à bonus, dans une combine lucrative. Haut l’équerre !
Il les porte comme sa croix, il les a comme deux énormes boulets à ses pieds, ses deux fistons, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita. Difficile d’avancer. Que voulez-vous, ce sont ses fils, ils peuvent compter sur son soutien !
Bourama Keita

 Nouvelle Libération

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