Mali: L’ambassadeur américain a parlé: « On ne peut pas forcer le départ d’un Président démocratiquement élu »
L’ambassadeur des États-Unis d’Amérique au Mali, Dennis HANKINS, a, au sortir de sa rencontre avec le président de l’Assemblée nationale, Moussa Timbiné, appelé les Maliens au respect de la démocratie. C’était le mardi 23 juin 2020.
Après la CEDEAO qui a proposé l’organisation d’élections partielles dans les zones où il y a des contestations, la France qui a appelé au dialogue, beaucoup de représentants diplomatiques au Mali ont donné leur position sur les tensions sociopolitiques au Mali.
En effet, le président de l’Assemblée nationale, l’honorable Moussa Timbiné, selon la page Facebook de l’institution, a reçu en audience, le mardi dernier, Mahamat Saleh ANNADIF, représentant du Secrétaire Général des Nations Unies au Mali (MINUSMA) ; Dennis HANKINS, Ambassadeur des États-Unis d’Amérique au Mali ; Bart OUVRY, Ambassadeur de l’Union Européenne au Mali ; Boualem CHEBIHI, Ambassadeur de la République d’Algérie au Mali et Président du Comité de Suivi de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger.
Selon l’Assemblée nationale, les entretiens ont porté sur, entre autres, la nécessité de trouver une solution urgente à la crise qui ne doit en aucun cas perdurer ; la préservation des institutions de la République ; le respect de la forme Démocratique, Laïque et Républicaine de l’État Malien conformément à la constitution du 25 février 1992 ; le choix des élections, comme seule voix de conquête du pouvoir d’État ; la condamnation de toute forme de violence pouvant entrainer la déstabilisation des Institutions de la République ; la mise en œuvre des conclusions du Dialogue National Inclusif ; la poursuite de la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation Issu du processus d’Alger.
Au sortir de cette rencontre, dans une interview accordée à la télévision nationale malienne, l’Ambassadeur des États-Unis au Mali, Dennis HANKINS, a appelé les Maliens au respect de la démocratie et à prioriser le dialogue. «Il faut accepter la démocratie. On ne peut pas forcer le départ d’un président démocratiquement élu. On ne peut pas forcer le changement du système du gouvernement. Il est important d’avoir dialogue entre tous les camps », a-t-il laissé entendre.
Boureima Guindo/ Le pays