Rapport 2018 du Vérificateur général: Des médicaments périmés et « aucun respirateur pour nouveaux nés» au Gabriel Touré

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Rapport 2018 du Vérificateur général: À l’hôpital Gabriel Touré, « aucun respirateur pour nouveaux nés n’est disponible »

Au Mali, le Bureau du Vérificateur général (BVG) a publié cette semaine son rapport 2018. L’hôpital Gabriel Touré, l’un des plus centres hospitaliers du pays, et la Pharmacie populaire du Mali sont épinglés pour des insuffisances troublantes.

Au Centre hospitalier universitaire Gabriel Touré, c’est d’abord la faiblesse du plateau technique qui est pointée du doigt. Au département de la pédiatrie, lors du passage du Vérificateur général, il n’y avait « que trois couveuses sur un besoin de 60, et aucun respirateur pour nouveaux nés. »

Cela « justifie le taux élevé de décès de 24% des nouveaux nés, soit 96% de l’ensemble des décès de l’hôpital en 2017 », déplorent les enquêteurs. Et toute l’année 2017, cet hôpital qui reçoit 90% des cas d’urgence de Bamako et plus de 125 000 consultations par an, n’a réalisé la moindre fibroscopie.

Autre fait troublant, pendant cette période, le laboratoire d’analyse de cet hôpital n’effectuait que vingt des 81 types d’examens réalisables. A cause notamment de « manque de réactifs, de pannes d’appareil et d’absence de personnel qualifié », pointe toujours le rapport en soulignant la nécessité de « mesures impératives de la part des autorités socio-sanitaires afin de permettre aux citoyens de bénéficier de prestations de qualité. »

A la Pharmacie populaire du Mali, le manque de performance est également « inquiétant »: Les délais de délivrance des certificats d’analyse des médicaments peuvent atteindre parfois 472 jours, au-delà d’une année, alors que le délai réglementaire moyen est de huit jours.

« Des médicaments non certifiés sont mis à la disposition des centres de santé » et dans les magasins de stockage et de conservation des médicaments, « il n’est pas rare de voir…des produits périmés exposés à côté de ceux en cours de validité. » Et en 2017, plus de 5 millions de produits d’une valeur de 1,14 milliard de FCFA étaient périmés « sans qu’aucune disposition de destruction ne soit entreprise. »

Mikado FM

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