Situation du Mali: la Cour constitutionnelle demande à Alpha Oumar Konaré de se  » réveiller »

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Participation au Dialogue national: La Cour constitutionnelle interpelle l’ancien président de la République Alpha Oumar Konaré

Le Dialogue national inclusif, ironiquement appelé par certains le «monologue d’IBK», a atteint sa phase de croisière. Alors que les consultations locales ont débuté cette semaine à l’intérieur et à l’extérieur du pays, des défections majeures (opposition, CMA,…) impactent négativement la sincérité des débats en cours. De quoi permettre à la Cour constitutionnelle du Mali de se donner une nouvelle vocation.

 Maliweb.net – «La Cour constitutionnelle n’est pas une juridiction figée», justifie Manassa Danioko, présidente de la  Cour Constitutionnelle, dans une correspondance marquée «CONFIDENTIEL» qui se balade pourtant sur les réseaux sociaux. «Elle a pour rôle profond de créer les conditions de pacification des rapports socio-politiques», ajoute la doyenne des Sages, qui interpelle le président de la République Alpha Oumar Konaré: «La Cessation de la fonction présidentielle ne met pas fin à votre devoir moral et patriotique de préserver les fondements de la République».

Depuis qu’il a quitté la fonction de président de la République, en juin 2002, Alpha Oumar Konaré s’est imposé un devoir de réserve sur la gestion du pays par ces différents prédécesseurs. Dans sa correspondance Manassa explique pourquoi l’ancien président doit enfin sortir de son ‘’ hibernation’’. La Cour, indique-t-elle, «souhaite vivement votre participation entière aux initiatives en cours pour la préservation de la  cohésion et de l’unité et de l’unité nationale, le vivre ensemble qui  a toujours caractérisé le malien, pour l’ensemble national y compris des générations futures afin que vive le Mali éternel que nous ont légués nos illustres devanciers».

Cette nouvelle vocation de la Cour Constitutionnelle du Mali, censée être distante de la chose politique, a donné lieu à des réactions non moins importantes. «Un fake? », s’interroge Me Mamadou Ismaïla Konaté. Selon l’ancien ministre de la Justice, le contenu de la correspondance est intensément politique, pour une institution, chargée du contrôle de la conformité des lois à la constitution, veiller au fonctionnement régulier des institutions, superviser les électionsPour d’autres, Ce rôle de rassembleur autoproclamé siérait mieux aux leaders religieux ou aux communicateurs traditionnels.

Maliweb.net

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