Festival de Médine : la promotrice appelle à faire parler le fort pour préserver la mémoire collective

À Médine, dans la région de Kayes, la 2e édition du Festival international de Médine a une fois encore transformé le fort historique en espace de vie, de mémoire et de transmission culturelle. Portée par la promotrice Mme Fatoumata Konaté, cette édition 2024 s’est déroulée dans un contexte hautement symbolique l’année de la culture au Mali, décrétée par les autorités de transition.

« Ce festival, ce n’est pas juste une célébration c’est un acte de résistance culturelle. Le fort de Médine doit redevenir un lieu qui parle, qui transmet, qui rassemble », a déclaré Mme Konaté lors de la cérémonie d’ouverture. Le programme mêlait visites guidées, expositions patrimoniales, conférences, démonstrations d’artisanat, soirées traditionnelles et panels sur les enjeux culturels contemporains. Une mosaïque d’activités qui a mis en lumière les savoirs, le savoir-faire et le savoir-être maliens.

Mais au-delà des festivités, la promotrice a formulé des doléances fortes : la création d’un musée sur place et le rapatriement d’objets historiques conservés à l’étranger. « On ne peut pas construire une mémoire collective sans accès à nos propres symboles. Nous demandons que ces objets reviennent ici, dans leur lieu d’origine. »

À travers cette initiative culturelle ambitieuse, Mme Konaté espère bâtir un socle de transmission intergénérationnelle et faire de Médine un haut lieu de renaissance culturelle et identitaire.

Tidiane Bamadio