Recrutement dans la Protection Civile: 22 jeunes « injustement exclus » crient leur ras-le-bol
Dans une vidéo qui circule depuis, hier 28 mai, sur les réseaux sociaux, on voit des jeunes dénoncer les circonstances dans lesquelles, ils ont été exclus «injustement» de la formation en cours des sapeurs-pompiers. La Direction générale de la Protection civile vient de réagir dans un Communiqué. Cependant, des zones d’ombres demeurent dans cette affaire.
«Nous parlons, aujourd’hui, avec beaucoup d’amertume. Nous avons été recrutés dans la protection civile en suivant tout le processus de recrutement, jusqu’à la visite d’entrée dans le camp. Après, nous avons tous été autorisés à suivre la formation. Les rumeurs annonçaient que 32 recrues seront remplacées. Après un mois de formation militaire, 22 personnes ont été appelées pour une « visite à Ségou ». Arrivés à Ségou, personne n’a voulu nous dire ce qui se passe. Nous avons dormi dans ces conditions à Ségou. Le lendemain, nous avons été embarqués pour Bamako, sans aucune nouvelle. C’est seulement à la Protection Civile de Sogoniko que nous avons été informés que ne faisons plus partie de la formation», indique dans la vidéo Haminata Diawara, porte-parole des exclus.
Dans un communiqué publié, ce 29 mai, le Colonel-Major Seydou Doumbia, Directeur général de la Protection civile affirme que «les normes universelles de recrutement exigent le remplacement de ces exclus». Car, explique-t-il, la visite médicale d’entrée a révélé des incompatibilités chez certaines recrues à exercer la fonction militaire. Aussi, la protection civile rappelle le caractère confidentiel des données médicales et invite les intéressés à venir consulter leurs résultats à la Direction générale de la Protection civile.
Des arguments qui ne convainquent pas. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il existe des zones d’ombre dans cette affaire. D’abord, le secret médical n’est pas opposable aux intéressés. Dans ce cas, chacun aurait dû individuellement connaître le résultat de sa visite avant d’être remercié. Aussi, les conditions de l’exclusion – renvoyés à Bamako sans leurs effets personnels (téléphones et argents) – dénotent de pratiques condamnables. Du moins, si cela s’avère vrai. Pour la crédibilité du système, il faut une contre-expertise médicale et la MINUSMA a tous les moyens pour le faire dans un temps record.
Maliweb
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