Terrorisme dans le Sahel: Après le Burkina, c’est l’armée malienne qui subit un gros revers

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Des jihadistes soupçonnés d’avoir tué cinq soldats maliens mercredi dans une embuscade tendue dans le centre instable du pays ouest-africain, a annoncé l’armée, la dernière d’une série d’attaques visant les forces de sécurité locales dans la région du Sahel.

Selon le communiqué, les soldats voyageaient entre les villes de Hombori et de Boni, à environ 100 km au nord de la frontière burkinabé, lorsqu’ils sont tombés dans une embuscade. Quelques jours après que des hommes armés ont tué 24 soldats lors d’une attaque contre une unité de l’armée au Burkina Faso voisin. « La FAMA (forces armées maliennes) déplore le meurtre de cinq personnes, qui a également détruit du matériel militaire », indique le communiqué. « Des renforts ont été renvoyés là-bas », ajoute le document. Les régions frontalières herbeuses et isolées communes au Burkina Faso, au Mali et au Niger sont devenues un refuge pour les militants et les groupes criminels liés à l’État islamique dans le Grand Sahara.

Des groupes djihadistes liés à Al-Qaïda et à l’État islamique ont exploité les rivalités ethniques au Mali et ses voisins pour renforcer le recrutement et rendre des étendues de territoire ingouvernables. Les forces françaises sont intervenues au Mali en 2013 pour repousser une avancée djihadiste du nord du désert, mais les militants se sont depuis regroupés et ont étendu leur présence. Quelque 4 500 soldats français sont basés dans le Sahel au sens large, composé principalement d’anciennes colonies françaises, la plupart au Mali. Les États-Unis ont également des centaines de soldats dans la région. Mais les efforts déployés par les puissances occidentales et leurs alliés régionaux pour contenir la violence islamiste sont contrariés par un terrain difficile et une population locale souvent peu coopérative ou effrayée.

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