« Trop, c’est trop » : Le PPA-CI de Laurent Gbagbo sonne l’alerte face à l’arrogance du régime Ouattara

Le vent de la colère gronde à Abidjan. Ce samedi 26 avril 2025, le Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), mené par l’infatigable Laurent Gbagbo, a tenu un comité central d’une gravité exceptionnelle. Face à l’autisme du pouvoir RHDP, le parti de l’ex-président a lancé un avertissement sans équivoque : « Notre patience n’est pas infinie ! ».

Ultimatum au régime : le temps du dialogue touche à sa fin

Dans une déclaration ferme, la porte-parole du PPA-CI, Maître Habiba Touré, a martelé :

« Passé ce délai, et si rien ne change, le PPA-CI se réserve le droit d’envisager un nouveau palier dans la lutte, plus déterminé, plus structuré, et à la hauteur de la gravité de la situation. Car face à un pouvoir sourd, il n’y a parfois pas d’autre choix que de se dresser. Mais aujourd’hui encore, le PPA-CI fait le pari de la paix, de la lucidité et de l’unité. Toutefois, notre patience n’est pas sans limite ».

Cet ultimatum, qui court jusqu’à la mi-juin, sonne comme un dernier avertissement au régime d’Alassane Ouattara, accusé de verrouiller le processus électoral et d’exclure arbitrairement les principales figures de l’opposition.

Un processus électoral sous contrôle, une opposition muselée

À six mois de la présidentielle, la mascarade orchestrée par le pouvoir ne trompe plus personne. La Commission électorale indépendante (CEI), que le PPA-CI et l’ensemble de l’opposition dénoncent comme une simple chambre d’enregistrement des volontés du RHDP, est l’instrument de cette confiscation démocratique. Laurent Gbagbo l’a dit sans détour :

« Quand vous voyez une CEI qui boite, il faut la combattre jusqu’à ce que son pied soit redressé. Nous avons continué à nous battre pour avoir une vraie commission électorale ».

Mais le régime va plus loin : il raye de la liste électorale les voix dissidentes. Laurent Gbagbo, Guillaume Soro, Charles Blé Goudé, et maintenant Tidjane Thiam, sont tous exclus de la compétition, victimes de manœuvres judiciaires ou administratives grossières. Gbagbo, malgré son acquittement par la Cour pénale internationale, reste frappé par une condamnation politique de 20 ans, synonyme de privation de ses droits civiques.

Le peuple en otage, la rue en perspective

Laurent Gbagbo ne mâche plus ses mots :

« On prendra les rues un jour. Mais, ce n’est pas quand ton adversaire t’attend dans la rue que tu y vas… On ira, mais, ce n’est pas demain ».

Le message est clair : la mobilisation populaire n’est plus un tabou, elle est une menace crédible. Le PPA-CI prépare ses militants, donne consigne à ses structures d’attendre des mots d’ordre précis. Le régime d’Abidjan ferait bien d’entendre la colère qui monte, car la Côte d’Ivoire ne se laissera pas confisquer sans réaction.

Solidarité de l’opposition, espoir démocratique

Laurent Gbagbo l’a réaffirmé : la bataille pour la liberté des Ivoiriens est aussi celle de tous les partis d’opposition. À l’endroit du PDCI-RDA, lui aussi victime de l’exclusion de son leader Tidjane Thiam, il a lancé :

« Nous ne laisserons pas le PDCI-RDA mourir parce qu’il est dans des problèmes. La bataille de notre liberté est aussi la bataille de leur liberté ».

Le régime d’Alassane Ouattara est prévenu : la Côte d’Ivoire n’est pas une monarchie électorale.

Mordocaï Le BALAISE

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